Le jeudi de l’éloquence

Les élèves INSA prêtent leur voix aux générations futures : le Jeudi de l’éloquence est un concours d’éloquence ouvert à tous les élèves du Groupe INSA, proposé par la Fondation INSA, Usbek & Rica et le Groupe Vinci, mécène de la Fondation. 

Saison 4 : L’inclusion en transition ?

Déjà explorée lors de la première édition, la question de l’inclusion revient aujourd’hui sous un jour nouveau, à la lumière des reconfigurations politiques, économiques et culturelles qui en fragilisent les fondements.
 

● La diversité tient-elle encore debout ?
● La diversité peut-elle encore tenir debout ?
● Faut-il sauver la diversité ?
● Panique sur la diversité

Il y a quelques années encore, les entreprises semblaient marcher d’un même pas.
Des chartes de diversité aux engagements RSE, en passant par les campagnes aux couleurs de l’arc-en-ciel ou les slogans féministes, tout indiquait que le monde corporate avait trouvé sa cause : celle du progrès social. L’époque appelait à « bâtir un monde durable », à « donner sa chance à chacun », et à faire de l’entreprise un acteur à part entière de la transformation de la société.

 
Mais cet apparent consensus se fissure, et pas seulement sous l’effet de la lassitude ou du soupçon d’opportunisme. Aux États-Unis, les politiques de diversité, d’équité et d’inclusion (DE&I) ont connu un retournement net depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche. Pam Bondi, la nouvelle procureure générale, a annoncé qu’elle ordonnait à ses services d’agir contre les entreprises disposant de tels programmes, avec une portée extraterritoriale touchant notamment l’Europe. En mars 2025, plusieurs entreprises françaises ont reçu un questionnaire de l’ambassade américaine leur demandant si elles mettaient en place des politiques internes de lutte contre les discriminations, sous peine de perdre l’accès à certains marchés publics aux États-Unis.
 
Cette pression inédite a mis les directions RSE en alerte. Selon leur exposition aux marchés américains, certaines entreprises affirment « ne rien changer », tandis que d’autres adoptent une communication plus prudente, modulant leurs engagements selon les contextes géographiques.
Mais le débat dépasse la simple sphère économique. La légitimité même des politiques d’inclusion est parfois remise en question. Pour certains, elles sont perçues comme des importations culturelles anglo-saxonnes, difficilement conciliables avec l’universalisme républicain français. Ce qui fut jadis célébré comme une richesse, la diversité, est devenu parfois un point de friction révélateur d’un malaise plus large autour de l’identité collective et du rôle social de l’entreprise.
 
Pourtant, les chiffres continuent de plaider en faveur de l’inclusion et sur le terrain, les actions perdurent : mentorat, insertion, accompagnement des publics LGBTQia+ ou neurodivergents…
Mais la tension est là. L’entreprise peut-elle encore porter une ambition sociale sans devenir un acteur politique ? Jusqu’où doit-elle aller pour inclure les singularités sans fragmenter le collectif ? Et que reste-t-il du projet commun quand chacun devient un « cas à gérer » ?
 
Pour la 4e édition du concours national d’éloquence, les étudiants des 7 écoles INSA sont invités à interroger ces dilemmes contemporains : que devient une entreprise qui assume un
rôle social élargi ? À quelles conditions l’inclusion peut-elle encore rimer avec
cohésion ? Place au débat.
 
Les différentes étapes de sélection du concours se dérouleront entre 14h et 15h30 dans chaque INSA : 
● Jeudi 6 novembre – INSA TOULOUSE
● Jeudi 13 novembre – INSA STRASBOURG
● Jeudi 20 novembre – INSA Hauts de France 
● Jeudi 27 novembre – INSA ROUEN
● Jeudi 4 décembre – INSA LYON
● Jeudi 11 décembre – INSA Centre Val de Loire
● Jeudi 18 décembre – INSA RENNES
 
La grande finale aura lieu à Paris La défense le 29 janvier 2026.
 

Les objectifs du concours

  • Favoriser le débat et l’expression de visions divergentes autour d’un sujet majeur pour les jeunes et les entreprises
  • Laisser la part belle à l’éloquence et aux sujets de société au sein d’un groupe d’écoles revendiquant une vision humaniste de l’ingénieur.
 
Un référent est à disposition des candidats dans chaque INSA :
 
INSA Toulouse Jean-Yves Fourniols fourniol@insa-toulouse.fr
INSA Strasbourg Nathalie Gartiser nathalie.gartiser-schneider@insa-strasbourg.fr
INSA Hauts-de-France Linda Courmont linda.courmont@uphf.fr
INSA Rouen Normandie Jihane Belga jihane.belga@insa-rouen.fr
INSA Lyon Philippe Bousquet philippe.bousquet@insa-lyon.fr
INSA Centre-Val de Loire Julien Olivier julien.olivier@insa-cvl.fr
INSA Rennes Valerie Derrien valerie.derrien-remeur@insa-rennes.fr
 
 
Plus d’informations sur le concours : Reglement-Le-jeudi-de-leloquence-2025-2026 OK
 
Et pour vous inscrire c’est ici, la date limite d’inscription est fixée au 8/10 sauf pour INSA Strasbourg au 25/09 : Formulaire-dinscription-2025-2026 OK
 
Salma trophée

Félicitations à Salma Ennouaimi, étudiante en 5ème année Génie Mathématiques INSA Rouen Normandie grande gagnante de la 3ème édition.

 
 

« Quelques semaines après votre victoire, comment avez-vous vécu ce concours ?

Je m’en rappelle comme d’un bon souvenir de mon expérience à l’INSA : un moyen de finir mon cursus en beauté. J’ai pu le partager avec mes amis, mes proches qui ne se doutaient pas d’un tel talent.

C’est une belle expérience : j’avais envie de le faire et je suis contente de l’avoir fait.

Comment avez-vous eu l’idée de candidater ?

J’avais regardé les deux premières éditions, je m’étais intéressée aux autres concours en matière d’éloquence également. J’ai hésité à participer la 2ème année, mais il n’y avait plus de place. Alors cette année, dès que les inscriptions ont ouvert, je me suis immédiatement inscrite pour ne pas laisser passer ma chance !

Comment s’est passée la préparation ?

La préparation à l’étape régionale s’est faite de manière individuelle car les séances proposées par la coach étaient le jeudi, et comme je suis en entreprise les jeudi et vendredi dans le cadre de mon alternance, je n’ai pas pu en profiter. Cependant, pour la préparation de la finale, la coach et moi avions construit un planning en fonction de nos disponibilités. 

Nous avons bien travaillé et formé une bonne équipe. Le coaching fait partie intégrante de l’expérience du concours d’éloquence, c’est une des nombreuses étapes qui permet d’aller du traitement du sujet à la scène. J’ai pris du plaisir à toutes les étapes.

Un concours d’éloquence pour une école d’ingénieurs, qu’en pensez-vous ?

Je trouve que c’est une très bonne initiative, on sort de l’image des étudiants ingénieurs qui ne font que des mathématiques et de la physique ; à l’INSA on peut montrer d’autres talents, en art oratoire notamment mais aussi en sport, au théâtre, en musique. La vie étudiante et sportive y est  est très riche à travers un large panel d’associations (sport, junior entreprise…) et l’école est très inclusive, notamment pour les étudiants internationaux comme moi, qui profite d’une intégration soignée dès les premières années. 

En quoi votre participation au concours a changé votre vision professionnelle ou personnelle ?

J’ai gagné en confiance en moi et je me sens plus à l’aise pour m’exprimer.

Dès le lendemain de ma victoire, en retournant en entreprise, j’ai ressenti un véritable engouement autour de moi : mes collègues et mes supérieurs se réjouissent pour moi, s’intéressent davantage à mon parcours. Même des alumni ont commencé à me proposer des stages et des opportunités d’alternance. Un moment marquant a été lorsque, en plein sur scène le chef de projet IA de Vinci, membre du jury, m’a directement offert une proposition de stage !

Ce concours offre une visibilité exceptionnelle : mon LinkedIn a littéralement explosé ! C’est un atout précieux pour développer et enrichir son réseau professionnel.

Quels arguments pourriez-vous partager pour convaincre un futur candidat au concours ?

C’est une belle expérience que je conseille quelle que soit la raison de le faire : se dépasser, parler en public, surmonter sa timidité. Franchissez le cap, saisissez l’opportunité.

Et la raison profonde pour vous de vous être lancée dans ce concours ?

Enfant, j’étais très timide. Mes parents m’ont poussée à faire du théâtre, des colonies de vacances à l’adolescence. Puis nous avons déménagé du Maroc en Côte d’Ivoire, et c’était un changement de langue, de style de vie…  cela m’a replongée dans ma timidité.

Je suis maintenant fière d’avoir vaincu cette timidité, d’avoir pu me prouver que je peux m’exprimer devant un public, même  dans ma seconde langue.

L’exposé était déjà un plaisir en soi d’autant plus que le sujet me passionne en plus. L’IA, la data, les algorithmes sont font partie dans mon quotidien : s’exprimer sur ce sujet était une chance. Ce qui est intéressant c’est que j’ai défendu des positions qui se rapprochaient le plus de mes convictions. Ce qui a rendu l’étape de préparation  vraiment plaisante : les arguments, les lectures d’articles, les discussions autour de moi sur le sujet…

Bref, il y a beaucoup de raisons de le faire, et forcément une bonne pour chacun.

Comment voyez-vous la suite de votre parcours académique ou professionnel ?

Un Mastère Spécialisé (MS) en Intelligence Artificielle ou en Data Engineering pourrait être une option intéressante pour moi. Toutefois, la formation à l’INSA étant déjà très complète, je dois évaluer la véritable valeur ajoutée qu’un MS pourrait m’apporter. Peut-être qu’un apprentissage directement sur le terrain, avec un CDI, serait une alternative plus pertinente, notamment en France, en rejoignant une équipe dynamique et inclusive.

Concernant les concours d’éloquence, je suis désormais de près l’actualité dans ce domaine. L’année prochaine, j’aurai l’honneur d’être membre du jury, une expérience que j’attends avec impatience ! Ce rôle me permettra d’aborder le concours sous un nouvel angle, de mieux comprendre la préparation des candidats et de ressentir ce qu’ils vivent depuis l’autre côté. »

Cette année, le concours explorait les finalités de l’intelligence artificielle dans sa relation à l’entreprise et aux travailleurs.

Comme toute technologie, l’IA a autant les moyens de devenir un vecteur d’émancipation qu’un outil d’aliénation.
Et si on prenait le temps de débattre de la place que nous souhaitons donner à l’IA au travail ? Et si on imaginait les “pour” et les “contre” pour mieux appréhender cette révolution majeure qui touchera les entreprises autant que notre relation à nos collègues ou même au travail ?

Les problématiques liées à la thématique de l’IA sont proposées aux candidats avec un point de vue pour ou contre à traiter, parmi lesquelles : 

L’IA menace-t-elle notre créativité ?

L’IA est-elle compatible avec l’écologie ?

Faut-il s’en remettre à l’IA pour former les talents de demain ?

Faut-il humaniser l’IA ?

 

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