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Le jeudi de l’éloquence
Les élèves INSA prêtent leur voix aux générations futures : le Jeudi de l’éloquence est un concours d’éloquence ouvert à tous les élèves du Groupe INSA, proposé par la Fondation INSA, Usbek & Rica et le Groupe Vinci, mécène de la Fondation.
Venez découvrir les candidats dans chaque INSA
Saison 4 : Inclusion en transition
Il y a quelques années encore, les entreprises semblaient marcher d’un même pas.
Des chartes de diversité aux campagnes aux couleurs de l’arc-en-ciel, en passant
par les slogans féministes, tout indiquait que le monde corporate avait trouvé sa
cause : celle de l’inclusion. Loin d’être un simple volet de la RSE, elle en devenait
l’un des symboles les plus visibles et les plus mobilisateurs. L’époque appelait à
« donner sa chance à chacun », à « faire bouger les lignes », à faire de l’entreprise un
levier d’égalité et de reconnaissance des identités.
Mais aujourd’hui, cette promesse vacille. Les crises à répétition ramènent leur lot
de tensions, de doutes, de crispations identitaires et de replis sur soi. Les
entreprises, elles, jonglent entre réduire leurs coûts, maintenir leur compétitivité…
et intégrer une inclusion parfois perçue comme un luxe coûteux, ou pire, comme
une source de frictions. Plus largement, au-delà des questions économiques, des
signaux faibles – mais multiples – convergent vers un même constat : le consensus
autour de l’inclusion s’effrite, et ce, aux quatre coins du globe.
Partout en Occident, plusieurs entreprises reviennent en arrière sur leurs
engagements DEI, sous l’effet conjugué de pressions politiques, économiques et
culturelles. Les expressions genrées traditionalistes refont surface, portées par des
mouvances masculinistes (#lookmaxxing, #redpill et autres hashtags du genre), et
le retour en grâce des tradwives ou autres figures réactionnaires. En France, 37 %
des hommes de 25-34 ans considèrent que le féminisme “menace leur place” en
tant qu’homme, et 52 % considèrent que l’on “s’acharne sur les hommes”.
Ce sentiment tend à se développer depuis quelques années, au point que le Haut
Conseil à l’Égalité entre les Femmes et les Hommes évoque l’organisation d’une
“résistance masculiniste et machiste” contre la lutte pour l’égalité.
Aux États-Unis, cette dynamique s’ancre dans un climat de polarisation extrême, où les questions
de genre et de diversité deviennent des lignes de fracture idéologique, suscitant
campagnes de boycott, offensives juridiques et replis stratégiques de nombreuses
marques. Et de l’autre côté du Pacifique, en Chine notamment, la visibilité queer
est rabotée au nom de la morale d’État et de la stabilité sociale.
Nous sommes donc à la croisée de deux forces contraires : l’inclusion n’a jamais été
autant revendiquée… ni autant contestée. D’un côté, elle s’institutionnalise,
s’intègre aux indicateurs extra-financiers, s’impose dans les discours, les chartes,
les objectifs managériaux. Elle devient un marqueur d’engagement pour une partie
de la jeunesse, des collaborateurs en quête de sens, des entreprises attentives aux
critères ESG. De l’autre, elle est accusée de n’être qu’une posture, soupçonnée de
dérive idéologique, parfois perçue comme une menace pour la méritocratie ou la
cohésion collective.
Mais que met-on au juste aujourd’hui derrière ce terme ? Une politique ? Un idéal ?
Un risque ? Un compromis nécessaire ? Ou une ligne de fracture ? Dans ce monde
tiraillé entre ouverture et crispation, l’inclusion est peut-être surtout le thermomètre de nos contradictions contemporaines. C’est ce paradoxe, ce grand
écart d’aujourd’hui, que nous confions aux étudiants des 7 écoles INSA, à
l’occasion de la 4e édition du concours national d’éloquence co-organisé par VINCI,
la Fondation INSA et Usbek & Rica.
Place au débat.
* champs obligatoires
Les objectifs du concours
- Favoriser le débat et l’expression de visions divergentes autour d’un sujet majeur pour les jeunes et les entreprises
- Laisser la part belle à l’éloquence et aux sujets de société au sein d’un groupe d’écoles revendiquant une vision humaniste de l’ingénieur.
Jeudi de l’éloquence, saison 3 : Travail : IA-t-il débat ?
La victoire pour Salma Ennouaimi (INSA Rouen Normandie)Le 30 janvier 2025, les huit candidats (7 finalistes INSA + 1 candidat coup de coeur) se sont affrontés à La Défense dans les locaux de Vinci. C’est Salma Ennouaimi, étudiante à l’INSA Rouen Normandie qui a remporté la première place.
Retrouvez l’interview de Salma Ennouaimi
Revivez la finale de la troisième édition
Jeudi de l’éloquence, saison 2 : La juste place du travail
La victoire pour Samia Rebii (INSA Strasbourg)Le 18 janvier 2024, les huit candidats (7 finalistes INSA + 1 candidat coup de coeur) se sont affrontés à La Défense dans les locaux de Vinci. C’est Samia Rebii, étudiante à l’INSA Strasbourg qui a remporté la première place.
Jeudi de l’éloquence, saison 1 : L’inclusion en entreprise
La victoire pour Juliette Barou (INSA Rouen Normandie)Le 26 janvier 2023, les huit candidates et candidats (7 finalistes INSA + 1 candidat coup de coeur) se sont affrontés à Paris. C’est Juliette Barou, étudiante à l’INSA Rouen Normandie qui a remporté la première place