Quand ta passion pour la voile a-t-elle débuté ?
Ça a commencé à peu près au début du collège, avant je faisais du judo et des échecs en compétition.
J’ai fait un premier stage de voile en été à Trouville-sur-mer puis un deuxième, un troisième…etc Très vite, je suis devenu passionné et j’ai intégré le club en catamaran. Je m’entrainais tous les mercredis.
En 3ème, j’ai changé de collège pour intégrer la section voile du collège André Maurois à Deauville. En parallèle, je me suis licencié au club du Havre pour pouvoir poursuivre la compétition.
Ce changement de vitesse m’a permis d’être Vice champion de France minimes en 2019 et ainsi d’intégrer le pôle « espoirs » du Havre en seconde et première puis le pôle « Espoirs/France » de Brest en terminale (période post-covid).
Pourquoi as-tu choisi l’INSA ?
C’était un choix assez naturel, beaucoup de « voileux » sont ou sont passés à l’INSA. Je me suis renseigné sur les différents INSA (Rennes, Rouen, Lyon..). A Rouen, tout était plus centralisé : j’habite en Normandie, j’avais un projet sportif au Havre…
A côté de la voile, j’aimais beaucoup les sciences, j’étais donc attiré par le métier d’ingénieur ; l’INSA s’est imposé face aux classes préparatoires aux grandes écoles incompatibles avec le sport de haut niveau.
Comment se déroule ton parcours académique et sportif ?
J’ai donc aménagé le cycle de prépa intégrée de 2 en 3 ans pour pouvoir continuer de m’entraîner et de régater et suis aujourd’hui en 3ème année. L’aménagement est bien fait, je me libère en fin de semaine pour pouvoir m’entrainer et revenir de compétition sans trop manquer de cours.
Il faut travailler efficacement pour concilier le sport et les études, c’est un rythme assez élevé mais c’est possible d’être performant en parallèle d’études qui sont exigeantes.
Comment se passe ton entrainement ?
Je m’entraîne à peu près tous les week-ends sur l’eau et fais en moyenne 10 jours de compétitions par mois. En plus de ça, j’essaie de garder un rythme d’un entrainement physique tous les soirs : de la course, de la musculation ou du cross fit.
L’INSA met en place une préparation physique pour les SHN (Sportifs de Haut Niveau) avec un coach, c’est très pratique. Sinon je m’entraîne en autonomie. Je dois me préparer physiquement le plus possible, c’est assez intense.
Comme s’est passée ton intégration à l’INSA ?
L’intégration s’est très bien passée, même avec un aménagement j’étais principalement dans une même classe, ce qui m’a permis de me faire de bons copains. Nous étions 5 SHN entrés en 2022, cette année ils sont quasiment 15 nouveaux ! Il y a plutôt une bonne cohésion entre nous même si chacun est très occupé par ses entrainements…
Sinon mes camarades sont plutôt curieux vis à vis de mon sport, c’est cool, c’est vrai que c’est un sport qu’on ne connait pas forcément.
Justement peux-tu nous en dire plus sur ce sport ?
La Voile peut être divisée en 3 catégories assez distinctes :- La course au Large (Vendée Globe) , – L’olympisme – l’Inshore (Coupe de l’America, Sail GP…). Jusqu’à la catégorie U19 tout le monde navigue sur les mêmes bateaux « pré olympiques » les plus formateurs (420, ILCA, Nacra,…) et après ça diverge.
Moi j’ai commencé en catamaran, puis rapidement je suis passé en dériveur double (à 2 personnes). J’ai donc fait 4 années de 420 avec 3 sélections en équipe de France qui m’ont permis d’être Vice Champion d’Europe U17 et 5ème au Championnat d’Europe U19.
Ensuite, en 2024, en 2eme année à l’INSA, je me suis orienté vers l’Inshore. Il s’agit d’une discipline qui englobe le match racing et la course en flotte. Les bateaux sont plus grands, ils se naviguent à 4 ou 5 : les voiles sont plus grandes, plus puissantes…
Sélectionné par la fédération en course en flotte (sb20), j’ai participé au Championnat du Monde à Dubai en 2024 (3ème) et à Singapour cette année où nous avons été sacrés Champions du Monde Jeunes !
Comment vois-tu la suite de ton parcours professionnel et sportif ?
Mon rêve serait de continuer l’Inshore pour un jour participer à la coupe de l’America sur des bateaux volants. Malheureusement la Voile et plus particulièrement l’Inshore est une discipline très peu professionnelle ce qui m’incite à envisager plutôt une carrière d’ingénieur.
Comment as-tu utilisé la Bourse Exploit Sport ?
La bourse a été d’une grande aide pour la compétition à Singapour. En particulier concernant les frais d’hébergement et d’avion, la Fédération nous aidant principalement pour le matériel (une partie des voiles et le bateau ).
